26/01/2012

Mouvements autour de la Chapelle…

Ces dernières semaines, nombre d’amis de la Thudinie ont interrogé les initiateurs du mouvement à propos des derniers développements dans ce dossier.

Avant toute chose, il est utile de rappeler que les multiples propositions de collaboration (10/10/11, 04/10/11 et 08/11/12) adressées au Collège communal sont restées sans réponse. Malgré l’entretien prometteur du 12 novembre 2011 avec Paul Furlan, Bourgmestre en titre, les engagements pris tardent à se concrétiser mais nous ne perdons pas espoir.
Dès lors, les seules informations dont le Collectif citoyen dispose sont celles recueillies via la presse et les témoignages de divers acteurs.
Courant décembre, de nouveaux échafaudages et filets de protection sont venus «enrober» la chapelle des Sœurs grises.
Dans la foulée, une imposante grue a fait son apparition dans la rue Parfait Namur. Depuis lors, le démontage a débuté… Les pierres bleues enlevées sont témérairement entreposées sans protection particulière dans cette même rue avec tous les risques que cela comporte…
Initialement, leur stockage avait été imaginé dans la modeste cour située à l’arrière de la Chapelle. Or, il nous revient que cette cour surplomberait une cavité (probablement, une ancienne citerne). Y déposer des éléments d’un tel poids serait donc exclu…
Il ne nous reste plus qu’à croiser les doigts en espérant que le lieu futur de l’entreposage sera plus adapté à ce patrimoine exceptionnel et que les éléments démontés feront l’objet d’un numérotage et d’un inventaire minutieux afin de les remettre à leur emplacement initial aussitôt que possible…
Quoi qu’il en soit, cinq mois après la fermeture de la Grand’Rue, force est de constater que les très rassurantes six à huit semaines clamées, par monts et par vaux, par certains édiles et jugées nécessaires à la stabilisation de cet édifice sont très largement dépassées…
En suivant ce lien hypertexte, vous pourrez admirer une sélection de clichés relatifs aux travaux extérieurs en cours.

16/01/2012

Miracle des roses

Une des conditions pour être canonisé est d’être à l’origine d’un ou plusieurs miracles. Il est généralement attribué quelques faits miraculeux à Elisabeth de Hongrie. Le plus connu est le miracle des roses…

Elisabeth avait pris l’habitude de porter du pain aux pauvres. Pour ce faire, elle se rendait seule et à pied à Eisenach. Son époux, Louis IV de Thuringe réprouvait tant d’imprudence.

Un jour, la rencontrant sur le chemin vers cette localité et devinant le but de ce voyage, Louis lui demanda ce qu’elle dissimulait sous son manteau. Pour ne pas le contrarier, elle lui dit que c’étaient des roses avant d’avouer qu’il n’en était rien puisqu’elle cachait du pain pour les indigents.

Néanmoins, ouvrant son manteau, ce sont des roses qui émergèrent et non du pain. C’est le miracle des roses d’Elisabeth de Hongrie.

06/01/2012

Soutien de Dominique Goffaux

Les voix du silence

                                                                  Messieurs les Bourgmestres,
                                                                  Mesdames et Messieurs membres du Collège Communal,

Ici et là, dans notre cité, rejaillit la splendeur de notre patrimoine historique. Cela nécessite de nos dirigeants: courage politique et vision touristique à long terme.

Mais à bien y regarder, c’est aussi au rapport entre le patrimoine et le citoyen qu’il est fait allusion dans cette démarche.

L’engouement citoyen auquel nous assistons aujourd’hui avec la question de la préservation de la chapelle des Soeurs Grises est une preuve non seulement de l’implication de la population mais aussi du questionnement que peut avoir celle-ci à propos de la pérennité d’une oeuvre au fil des ans.

L’héritage artistique disait Malraux ne se transmet pas, il se conquiert.

Aucune oeuvre ne saurait être pour nous ce qu’elle fut pour ses contemporains; cela ne veut pas dire pour autant que, les siècles passants, une oeuvre en perd sa signification et sa symbolique.

Il est important que notre patrimoine puisse continuer à être un vecteur d’émotions et d’enthousiasme. C’est en effet de cette manière qu’une reconnaissance peut être donnée à une oeuvre, que la métamorphose s’opère aux travers des âges permettant aux oeuvres d’être redécouvertes et éclairées d’un sens nouveau.

Cela n’est rien d’autre que la victoire de l’Homme sur l’histoire.

Car après que d’illustres et anciens artistes aient, par leurs gestes, donné sa forme la plus haute à l’honneur et à la force de l’homme, leurs oeuvres, d’abord immortelles, subissent par la suite la dégradation inexorable du temps et avec lui la désillusion qu’un jour il n’y sera plus que ruines.

Une oeuvre meurt quand le regard que l’homme portait sur elle disparaît.

Que par cette action et réflexion, nous participions à perpétuer un acte d’espoir partagé et nous unirons ainsi une oeuvre à son époque.

Dominique Goffaux