29/08/2012

Ce qu'en dit un guide touristique de 1936 !

Christian Delbruyere qui nous avait déjà transmis une éclairante photo de la chapelle en 1989 a eu la gentillesse de porter à notre connaissance l'existence d'un guide touristique de 1936 qui relevait le caractère remarquable du couvent des Soeurs grises. En voici un extrait:

"Le Couvent des Sœurs de Notre-Dame attire nos regards par la façade de sa chapelle.
Il était occupé sous l’ancien régime par des Sœurs Grises du Tiers Ordre régulier de Saint François; ces religieuses soignaient les malades.
L’établissement, très modeste à ses débuts, ne tarda pas à devenir important.
En 1732, un incendie très violent détruisit les bâtiments. Ils furent réédifiés grâce aux libéralités de l’abbé de Lobbes, dom Théodulphe Barnabé, oncle d’une religieuse. Les armoiries de ce prélat surmontent, pour cette raison, la porte de la chapelle.
Pour échapper à la fureur révolutionnaire, les Sœurs Grises quittèrent le monastère, sauf la supérieure, âgée et infirme et deux sœurs qui l’assistaient. Elles eurent beaucoup à souffrir, dit-on, des mauvais traitements dont elles furent l’objet.
Peu après la tourmente, trois religieuses vinrent continuer leur œuvre de miséricorde dans le couvent abandonné. Une dame de l’abbaye de la Thure se joignit à elles.
Très avancées en âge, elles ne purent longtemps accomplir leur charitable office. L’administration communale fit alors appel aux sœurs de Notre-Dame, de Namur, qui arrivèrent le 3 novembre 1817.
Ce sont encore des religieuses de la même congrégation qui occupent le couvent [en 1936]. Elles se consacrent uniquement à l’éducation des jeunes filles depuis que la ville a fait édifier un hospice (confié aux soins des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul).
Dans le couvent des anciennes Sœurs grises, on vénère la statue dite «de notre-Dame du Paradis». Elle provient de l’abbaye de la Thure (Solre-sur-Sambre) où, l’an 1681, elle aurait été miraculeusement apportée."

Source : Margot G. (1936), Guide à l’usage des Touristes,
Géographie et Histoire locales, pp. 36-37