06/05/2015

Ce que Roger Foulon en a écrit...

"A gauche [en remontant la Grand'Rue], un peu plus loin, s'érige l'ancien couvent des Soeurs Grises, actuellement occupé (depuis 1817) par les religieuses de Notre-Dame qui y ont ouvert une maison d'éducation. Bien que modeste à son début, le Couvent des Soeurs Grises du Tiers Ordre régulier de saint François devint vite important sous l'ancien régime. Les religieuses soignaient les malades. En 1732, un incendie ravagea la maison. Un oncle d'une religieuse, dom Théodulphe Barnabé, alors abbé de Lobbes, permit de réédifier les bâtiments grâce à ses libéralités. Les armoiries de ce prélat sont d'ailleurs toujours visibles au-dessus de la porte donnant accès à la chapelle. Celle-ci, d'une élégante sobriété, est dédiée à sainte Elisabeth, reine de Hongrie et patronne des Soeurs Grises.

En 1794, lors de l'arrivée des révolutionnaires français, les Soeurs Grises quittèrent le monastère sauf la supérieure Marie-Anne Bource, accablée d'infirmités. Elle, et deux autres religieuses qui l'assistaient, eurent beaucoup à souffrir des mauvais traitements de la soldatesque.
Après, ces excès, trois anciennes religieuses revinrent à Thuin. Se joignit à elles, une dame de l'abbaye de la Thure. Elles continuèrent leur mission jusqu'en 1817 et furent alors remplacées par une autre congrégation.

Dans l'ancien couvent des Soeurs Grises, on verra un cloître, à larges baies à linteau. Il entoure un jardin plein de silence et abrite la statue de "Notre-Dame du Paradis" [...]"

Extrait de Roger Foulon (1982), La Thudinie, Mons, p. 46