13/10/2011

Pour ou contre un promoteur privé ?

Le collectif n’est pas opposé à la restauration de la chapelle Sainte-Elisabeth de Hongrie par un promoteur privé.

Le but principal des démarches entreprises a toujours été d’aboutir à la réhabilitation et la réaffectation du lieu.

Néanmoins, afin d’éviter toute désagréable surprise, il est impérieux d’attirer l’attention des décideurs sur plusieurs points :
• Avant d’accorder quelque droit sur le site à un investisseur privé, les autorités locales doivent exiger le permis d’urbanisme, le plan d’affaires (business plan), la preuve d’un financement robuste et une conséquente garantie bancaire. En effet, ce n’est pas le premier promoteur privé promis pour sauver l’édifice. A ce jour, aucun n’a relevé le gant. D’autres exemples d’échec viennent aussi à l’esprit :
  • Les privés se sont succédé au chevet du bâtiment dit « Notger » sans succès. Aujourd’hui, ce sont les pouvoirs publics qui ont dû reprendre la main pour l’acheter, l’assainir et constater qu’il faut partiellement le démolir.
  • Il y a quelques années un autre investisseur privé a acheté plusieurs maisons dans la Grand’rue à proximité du Posty des Sœurs grises. Après une longue déshérence et la dégradation des bâtiments, le projet a été définitivement abandonné et les maisons revendues.
  • Etc.
• Considérant les coûts annoncés dans la presse, les surfaces exploitables et le prix de l’immobilier à Thuin, les professionnels et experts consultés sont très réservés quant à la réussite d’un projet uniquement financé sur fonds privés. Par conséquent, le montage financier devra faire appel aux finances publiques. Par souci de justice sociale, il faut éviter que les coûts soient excessivement collectivisées et les profits totalement privatisés. Le prix de vente ou la location de l’immeuble devra être à la mesure de l’effort financier consenti par les pouvoirs publics puisque la chapelle ne remplira pas un usage public mais uniquement privé.

• Nul ne conteste que la chapelle des Sœurs grises fasse partie de l’héritage commun des Thudiniens et nécessitera des investissements publics importants et ce, quel que soit le projet privé. Par conséquent, le bâtiment doit demeurer visitable gratuitement, au minimum minimorum, pendant les journées du patrimoine voire durant plusieurs week-ends tout au long de l’année moyennant l’accompagnement d’un guide qualifié.

Vous pouvez lire tous les arguments dans le billet intitulé "Vigilance et circonspection".