21/10/2011

Wavre - chapelle du collège Notre-Dame

Les lecteurs qui ne sont pas issus du milieu de la construction pourraient se poser la question du caractère utopique d’un réaménagement et d’une réaffectation d’un édifice religieux. Même si, jusqu’à présent, la Belgique a fait preuve de conservatisme par rapport à cette question, il existe plusieurs exemples emblématiques de renouveau d’anciens bâtiments dédiés à la foi.

Cette nouvelle rubrique du blog vous en fera succinctement découvrir l’un ou l’autre cas sur le territoire belge ou hors de nos frontières.

Epinglons que ces billets se limiteront à l’analyse de la reconversion d’églises ou de chapelles afin de rester dans une catégorie proche de la chapelle Sainte-Elisabeth de Hongrie, sise à Thuin.

Le premier cas d’étude se localise à Wavre. Ce bâtiment « se situe à l’intérieur de l’enceinte du collège Notre-Dame […]. La chapelle actuelle est achevée en 1912 […]. Ses dimensions sont assez imposantes, elle possède un transept et est recouverte de voûtes nervurées. […] L’actuel projet respecte l’espace et les structures existantes du bâtiment. Il a été conçu dans le souci de préserver le caractère de l’ancienne chapelle et d’en maintenir les lignes de force, dont le mouvement ascensionnel des voûtes. [...] Les nouvelles structures se détachent des murs d’origine et supportent des mezzanines. Le premier plateau accueille une salle de lecture, le deuxième une bibliothèque et une salle de réunion, et le troisième étage l’espace informatique proprement dit ainsi qu’un local polyvalent. 

Les nouvelles structures se développent parallèlement aux murs existants. Elles sont réalisées en béton avec des éléments métalliques (garde-corps et escaliers). Elles se distinguent clairement du bâtiment ancien tant spatialement qu’esthétiquement. Pour assurer un maximum de continuité visuelle, les locaux nécessitant un certain degré d’isolement sont munis de cloisons vitrées. La circulation verticale se fait latéralement. Les escaliers longent les fenêtres hautes de la chapelle et offrent une très belle vue sur les vitraux. Ils constituent également un véritable cheminement dans l’espace. […]

Ce projet témoigne d’une approche audacieuse du patrimoine ancien. Il démontre que le contemporain et l’ancien peuvent non seulement coexister mais s’apporter mutuellement un authentique supplément d’âme. »

Sources: Norman A., 2008, Architectures recyclées en Brabant wallon, pp. 50-55
et site de AR&A